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Georges ORFILA

Le vent

Mistral dans la vallée du Rhône,
Autan dans la vallée de la Garonne,
Tramontane à Perpignan,
Marin, Bise, ou Harmattan,
Tu caresses la peau, tu ébouriffes les cheveux,
Déchaîné, tu agaces, tu nous rends nerveux.
Musicien quand les drisses chantent dans la mature,
Tu  respires, tu soupires, tu gémis, tu es une authentique
Créature.
Coquin, tu relèves les jupes des filles,
Magicien, tu fais voleter feuilles et brindilles.
Alizé bienfaisant d'un soir d'été,
Noroît balayant en tempête la mer déchaînée.
Bourrasques puissantes levant des vagues sur la lagune,
Souffle chaud du Simoun échevelant les dunes.
Attendu des jours durant par la marine à voile,
Embarcation glissant sans bruit sous les étoiles.
Animant jours et nuit les champs d'éoliennes,
Ballottant doucement la félouk égyptienne.
Tu agites inlassablement l'atmosphère
Equitablement entre les deux hémisphères.
Tu fais le bonheur des vélivoles,
D'aucun t'appellent familièrement Eole
Mais aussi celui des véliplanchistes
Et plus encore celui des cerf volantistes.
L'écologie t'a propulsé au premier rang
Des énergies de remplacement.
Tu es devenu incontournable
Pour fournir de l'électricité à prix équitable.
Tu prend même le pas sur le soleil parfois,
Rarement à bout de souffle tu te relâches quelquefois,
Repos bien mérité avant de recommencer
A faire onduler les blés ou bien à les plier.
Quand tu souffles trop fort je m'abrite dans les calanques
Mais ton absence totale est vécue comme un manque.
Tu es un ami parfois un peu brutal, parfois irascible,
Un géant tout puissant, impalpable, une force indestructible