Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Georges ORFILA

Fête des mères

Mamans mille fois louées,
Je me risque ici à un nouvel éloge.
Trésors parfois insoupçonnés
J'aimerais encore qu'on s'interroge

Sur ce lien charnel sans nul autre pareil
Qui nous unit à vous de la conception à la mort,
De la gestation à notre dernier sommeil
Cette fusion, cette communion, ce rapport,

Si fort que vous pourriez vous sacrifier pour nous protéger,
Nous cacher des méchants, des vilains,
Voler, pour nous permettre de subsister,
Mentir, accomplir des efforts surhumains.

Nous avons une maman pour la vie.
Elle prend grand soin de nous dès notre plus jeune âge.
Adolescent elle s'ingénie à satisfaire nos envies,
Adulte elle veille, de loin, c'est notre point d'ancrage.

Elle déploie pour nous des trésors de patience,
La fierté des siens n'a d'égal que sa bonté.
Elle nous apprend la vie avec intelligence,
Elle gronde quelques fois mais sait si bien pardonner !

Puis la vieillesse arrive et c'est parfois le naufrage.
A nous alors de la chérir plus encore,
De la choyer, d'être là pour l'aider à faire barrage
A ses angoisses, veiller avec elle jusqu'aux aurores.

S'occuper d'elle comme elle s'occupa de nous naguère,
C'est notre bien le plus précieux.
Ne pas ménager sa peine même si parfois la tâche est amère,
Lui sourire, l'encourager dans ces moments douloureux

Qui resserrent parfois des liens, par le temps distendus.
A nous de lui prouver qu'on ne l'abandonne point
Que malgré la maladie rien n'est jamais perdu,
Qu'on est là près d'elle, pour en prendre grand soin.

Puis un jour, triste et funeste, notre cœur s'arrête.
Elle s'est éteinte doucement, sans faire de bruit.
Notre âme n'était pas encore prête
Quant-à la sienne, au loin, dans l'éther, elle s'épanouit.