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Gabriel FRANCESCHINI

Tes fers.

L’aube de la Tyché, en te couvrant de chaines

N’a jamais pris le temps d’en connaitre le poids ;

Elle t’envoie ainsi, sans amour et sans haine,

Affronter ton destin, au mépris de tes choix.



Pour en arriver là, lauréat d’un combat

Qui te donne déjà l’aura d’un survivant,

Tu sais que tes deux poings, bien mieux qu’un long débat,

Sont le plus sûr moyen de te sentir vivant ;



Mais restent là tes fers, qui des hivers trop froids

Ou des étés trop chauds, t’apprennent la mesure,

Evitant à ton cœur des jours de trop d’effroi,



Et ce sont eux aussi, qui petit à petit,

Oubliant ton instinct, habillent de censure,

Te laissant là aigri, ton si bel appétit ;



C’est bien de tous ces fers, qu’il faudrait se défaire !



janvier 2012