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Gabriel FRANCESCHINI

Les couloirs du mètro !

On ne comprend les gens qu’en les voyant de près,

En respirant leur air, en leur courant après

Et c’est dans le métro, qu’on les sent là vraiment,

Car ici plus personne a le verbe qui ment.



C’est là dans le couloir du monde de l’espoir,

Qu’on voit la ressemblance entre le blanc , le noir,

Qu’on sent de ce pays l’excès de ses odeurs

En y voyant le beau mais aussi la laideur.



Qui n’est jamais allé de Barbes à Cité,

Pris dans un tourbillon d’humains surexcités

Ne peut se prévaloir d’être de ce pays,

Et surtout pas, ma fois, d’en être le Bailly ;



Représenter le peuple, en restant tout en haut,

C’est désirer la mer, sans en aimer son eau,

C’est courir dans les champs, en souliers noirs vernis,

Et parler des oiseaux, sans connaitre leurs nids.



Parler de conditions et de pouvoir d’achat,

Dans des palais d’ennuis pleins de prêchi prêcha,

Sans à l’heure de pointe avoir pris le métro,

C’est se moquer de qui ? C’est pour nous , un peu trop !



Car c’est de la patrie en soustraire le « trie »,

Pour faire de la vie, qu’un vraiment petit « Pa »

Avril 2011