Que feras tu demain, éternel indécis ? Lequel choisiras-tu, de ces destins contraires, Entre la profusion et tous ses raccourcis Et la parcimonie et ses jeux arbitraires ?
La terre a aujourd’hui, mis son manteau d’automne, Nous annonçant demain les prémices du froid, Alors peut-on ce jour, jouer à qui s’étonne, En espérant encore avoir un autre choix.
Ce temps vit de fruits verts cueillis toujours plus tôt Dans des vergers plantés de sylves sans racine Où les saisons se meurent aux bulles des ghettos.
Et si tu t’imagines avoir toujours le droit De découper ce monde à ta scie égoïne, C’est que de ton ego, tu n’as pas vu l’endroit !
Il ne t’appartient pas, On te l’a alloué, Le temps de quelques pas, Pas pour le bafouer ! Peux-tu vraiment choisir, Des autres l’avenir ?