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Gabriel FRANCESCHINI

La corne de la fin.

Le printemps n’est pas commencé,

Que déjà on en voit sa fin,

De quoi déjà nous annoncer,

L’aridité donnant la faim.



Là le monde se décolore

De teintures aux aspects changeants,

Nous renvoyant en anaphore,

Des saisons aux temps divergeant.



La pluie a fui tout le pays

Peignant les jardins en déserts

Et les oasis en taillis,

N’amenant là que la misère.



Et l’homme, en plus de tous ces vents,

En accentue la tragédie,

Devenant le seul adjuvant

Qui renforce la cécidie.



D’Ethiopie ou de Somalie,

Partout dans la corne d’Afrique,

L’humain nous expose sa lie,

Dès qu’il est là, question de fric,



Là où naquit un jour Lucy

Et où partout ça commença,

Serait-ce aussi, demain, ici,

Que par la faim, là tout cessa ?