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Gabriel FRANCESCHINI

En vert et contre tout.

Il avait de la terre une vue de vallée
Où de chaque côté s’élevaient des œillères
L’empêchant bien de voir, faute d’y être allé,
Les sommets du futur, du présent et d’hier.

Ne voyant que le tronc qui cache la forêt,
A préférer les fleurs à la chair de son sang,
Il irait de l’humain, à le mettre à l’arrêt,
Choisissant le néant plutôt que vivre sans.

Fasciné par les cris d’images de Cassandre,
N’ayant de la nature, aucun de ses secrets
Il n’a que dans ses yeux des scories et des cendres,
Tragique prisonnier, pris dans ses propres rets.

A sacrifier les hommes au seul gain d’une pomme,
A voir le paradis aux couleurs de l’ennui,
Sans plus jamais un bruit, sans plus jamais personne
A plus savoir pourquoi le jour n’est plus la nuit !

Conjuguant la vertu au je du singulier,
D’un cerveau, bien trop lent, marchant en noir et blanc,
C’est à coups de « y a qu’a », criés de son palier
Qu’il hurle avec les loups, qu’il faut changer nos plans,

Se disant écolo, quant il n’est que bobo !

janvier 2011