Me critiqueriez-vous si vous n'aviez pas Enfouie en votre sein quelque honte diffuse ? Feriez-vous tant d'efforts pour brandir vos "J'accuse !" Insipides et vains ? Quels sont donc vos appâts, Sinistre individu mesquin et d'un autre âge ? Tricotez-moi un pull sans vous blesser les doigts, Ou chantez l'angelus, qu'on voie vos passe-droits... Folie ! Billevesées ! Et dans votre sillage Errent complaisamment de serviles chien-chiens, Rechignant au labeur mais avides de faste : – Mort aux fils ! – Mort au Christ ! – Mort aux iconoclastes Entonnent-ils en choeur, péripathétriciens...* Toujours recommencer, depuis l'aube du monde, Atteindre la lumière, et parler au néant, Grisé par le désir de percer l'océan... Un jour on s'en retourne, et la rumeur immonde, Echappée du museau de tous les détracteurs Ulcérés par l'écho, vient détruire votre île... "La critique est aisée, et l'art est difficile" – Et, qu'il m'en coûte ou pas, je préfère être acteur.
(15-11-2004 - "mefisto" est le pseudonyme d'un internaute Ceci est plus un billet d'humeur en vers qu'un poème, Mais Hugo lui-même en fit de fameux !... (cf. par ex. "Réponse à un acte d'accusation")) * concaténation volontaire
