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Fabrice COUPECHOUX

Renaissance et morts

En cette saison où les monts, verdoyant,
Abritaient en leur creux une frêle cité,
Dans une des maisons au dehors coloré,
Un homme était couché, dormant comme un enfant.

Cet homme à l'air ravi ne souffrirait plus guère ;
Un groupe demeurait, stupéfait, près de lui ;
Dans le petit hameau circulait un sourd bruit ;
Dans les prés alentours, lugubre était l'ether.

Le groupe était ému, émettait de longs pleurs ;
Teints d'hiver en Juillet : gisait, mort, un des leurs
-Le corps cloué au lit, l'esprit voguant au ciel.

Ah, le reverraient-ils ? ils amorçaient le deuil.
Lui ne les voyait pas, couché dans un cercueil :
La vie mouvant les corps, la mort dans les esprits.