Je voudrais vous revoir une dernière fois Embrasser nos Adieux, boire votre fragrance, Déposer la bruyère en vos mains où parfois, Mouraient dans leur éclat des larmes de romance.
Je veux dans mon regard votre œil profond et nuit, Ainsi que vos rayons rougeoyant de Décembre, Ô blanc mois des amants, aux longs coups de minuit S'invitait un baiser au doux de votre chambre.
Oh non ne dites rien, soyons vieux et rampants, Aux sources des jours, aux fleuves de notre Aube La mienne est un chagrin aux grains de longs trépans Et je mande à vous voir, le cœur Chronosophobe.
Souvenez-vous le calme et ses anges trop bleus, Tant de vers ont coulé dans leur néant infâme, Souvenez-vous l'orage, et les vents, et les feux, Tant de désert depuis, sans l'ombre d'une flamme.
Oui tôt je partirai vers vous, tendre horizon, Sans aucune richesse et nulle autre chaussée Le Temps a son oubli, l'Absence a sa cloison Je ne sais plus penser sans vous - L'Ame blessée
Prenez les géraniums, posez-les en bouquet Sur mes cheveux rongés de passantes putrides ; Ô ma Seule, Ô ma Plume, Ô mon ultime quai, Je pars prendre le train contre toutes nos rides.