J’ai longuement miré les roses viscérales, Fraîches des nuits que l’homme a longtemps détesté, Pourtant c’est là que l’Ame entrevoit la clarté De son crime souvent dépéri de morales.
On y voit un pétale aux odeurs sépulcrales, Mais qui après mélange à notre Vérité, Dessine un tableau où toute l’humanité, Apparaît tel un pleur aux charmes insacrales.
Et il pleut des tombeaux comme de vieux engrais, Ainsi qu’un soleil vif en funeste lumière, Mais qu’elles sont en joie au milieu du marais !
J’en ai dans mon Esprit comme un immense lierre, Elles faites de sang, de sa pourpre liqueur ; J’ai longuement miré les roses de mon cœur !