Je suis maître indompté d'un lieux où le vent gifle, Où la mort siffle ! De cieux tout épuisés d'orage et de désir, A trop souffrir ! Je suis un maître éteint de foudre et de romance, Pris de démence ! Mon palais tout de marbre allumé de froideur, D'ombre et de peur ! Ses murs peints de barreaux ainsi que dans ma chambre Où vit novembre ! J'ai une vieille alcove où s'endort un néant, Au froid géant ! Ici le poids des ans effondre les colonnes Trop monotones ! J'ai des tableaux fanés au portrait de mon cœur, Pleurant en chœur ! Et d'autres fleurs encor mortes de ma folie ; Mélancolie ! Tous les volets damnés c'est ici mon tombeau, Venez Bourreau ! Et je vis et je meurs sans jamais disparaître Je suis le maître... D'un ennui lourd infâme où le diable plus fou A fait son trou !