Juillet : chaleur des ponts où se glisse le soir ; Sur les quais de la seine on sent comme des vignes, Traînant dans leur parfum la joie et puis les signes, D’une aube en pleine nuit – on embrasse l’espoir.
On aime à siffloter le thème le plus noir, Tellement l’air est bon, les roses en insignes ; Des femmes tout au loin voguent telles des cygnes, Que l’on plait à poursuivre, et près d’elles s’asseoir.
L’on ne dit presque rien, on aime ce silence, Ephémère et intime – aux cieux il s’élance Un rêve de quinze ans dans des feux de couleurs.
Tard un cygne s’en va et l’on reste à sa place, On adore son spectre, un éternel palace ; Juillet j’aime ton doux et tes rêves saouleurs !