Adieu mes seize ans, Ô jeunesse amoureuse ! Où la rose est emblème, où les cieux sont miroirs, Ces jours où l’âme en paix à la fleur bien heureuse, Bohème je marchais des matins jusqu’ aux soirs
Adieu mes seize ans, ces douces promenades, Où suivant les lilas je flânais longuement, A cueillir toute fleurs, chanter des sérénades ! Sans entendre le vent sifflotant « l’on te ment »
Adieu mes seize ans, Ô douces rêveries, Où volait un parfum dont mon cœur était fier, Et j’allais tout rêver couché dans les prairies
Toi le ciel, toi le vent, toi la terre et l’enfer, A l’heure où ma peau blême effleurait une rose Adieu mes seize ans, Adieu toi ma rose.