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Eric PALOMAR

Le grand soir

Joindre ma veille
A ton profond sommeil
Qui jadis s’embrasaient d’irruptions déchirées.
Hurlant mon rêve en feu, c’est ainsi que j’errais
Cherchant la vie enfouie
Dans des caches vermeilles.
Joindre ma veille à ton profond sommeil.

Nos voix s’égaraient là
Dans l’écume d’un pas
Qu’effleurait du poignet la tourmente en écho
Des chemins de prodige dont nous parlait Eco
Quand le soir appuyait
Sur mon cœur ton compas.
Nos voix se perdirent dans l’écume d’un pas.

Combien faut-il de vies
Pour fondre le bonheur
Pour transformer en nous le fracas en sourdine ?
Sur des graviers aigus j’ai gagné l’Argentine
A pieds nus et en fuite,
Sans repos ni honneurs.
Combien faut-il de vies pour fondre le bonheur ?

Trop de clichés en nous,
Comme lampes brillantes
S’en vont lécher les flots sur des reflets en fuite.
Hier tout semblait figé. Episodes sans suite
Sur tes pas qui résonnent
Comme nuit qui me hante.
Trop de choses en nous, comme lampes brillantes.

Dans mon grenier princier,
Tu brûles une pépite
Et monte un son poignant d’une gigue cruelle.
Le tourbillon d’avril déploie ses doubles ailes :
Il sait taire nos cœurs
Dilués dans ses rites.
Dans mon grenier princier, tu brûles une pépite.

21 février 2003.