C'est dans le bois de la Heurette Que débuta notre amourette...
Lassés de leurs vaines querelles, Comme le plomb les tourterelles Nous fuyions les hommes fâchés Pour gagner la nature affable Et ce bois au charme ineffable ; Pour vivre heureux, vivons cachés!
C'est dans le bois de la Heurette Que j'effeuillais la pâquerette...
Nous nous couchions sous les ramées Parmi les ombres parfumées. Je pouvais voir - instants joyeux! - Des oiseaux cachés dans les branches, Dans l'herbe des corolles blanches Et de l'amour dans ses grands yeux.
C'est dans le bois de la Heurette Qu'hier je lui contais fleurette...
Son sourire était ma victoire ; Je n'aimais lire que l'histoire D'Elle et moi seuls sur ce chemin, De l'ennui dissipé en elle, De mon reflet dans sa prunelle Et de sa main pressant ma main!
Je pense à Elle et je m'arrête... Oh! triste bois de la Heurette!