Quand la lune s'arrondit et me soumet à sa beauté Je vois tes rivages à la clarté de sa rondeur divine ; Et, lorsque sur ta peau nacrée la lumière s'incline Tu resplendis et me conquiers par ta souveraineté.
Ton corps nu retient la tiédeur de ce glorieux été Attirant avec malice la ferveur d'une langue mutine ; Ce qui se révèle a la rareté d'une fleur sans épine : Nos douces caresses ancrées sur l'astre argenté.
Alors cette fleur, s'ouvrant pour toi en royale corole, Reçoit ton baiser en son cœur carminé, et son auréole Comme une rose, se mue en un tendre bouton satiné.
Tout cela m'évoque la paresse d'anciennes colonies, Des voyages mystérieux auprès d'un amant obstiné Voguant sur des mers inviolées, aux richesses infinies.