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Elysa AZUR

Mémento

Une bouche en marécage,
Un corps qui s'étire comme une berge,
A l'horizon, hantise s'enlise.

La marée basse abandonne des corps morts qui maigrissent,
Au carrefour des membres, pavés de chairs.

N'est semblable en rien, que ces âmes grises,
Semblables en tout aux algues qui s'agglutinent.
Entrons dans l'artère.

Long fleuve desséché semblable à mon lit noir.
Gouttes de sueur en sang,
Forcenée qui arrache l'espoir à coup de poings.

Un regard qui cloisonne l'aurore boréale entre griffes vent
Ces hommes étaient crocs et chaînes

Mon crâne amphithéâtre des prunelles scintillantes,
Où chacun suspend son souffle de douleur,
Traînent les siècles au devant du pardon des crimes.

Voici nos bouches qui se dissolvent
Au brouillard de l'horloge,
La pluie poudre ces nervures en dentelles de sang..