Pour toi Toto
J’entends encor ta chaude voix
A l’autre bout du fil de Paris, toi
Mon ami qui a bu l’eau du Nil
Et qui as dû quitter ta ville,
Ton pays, chassé par les vents
De l’intolérance qui fortement,
Hélas continuent de souffler
Sur l‘Égypte que tu as tant aimé.
Je te revois à Bruxelles souriant
Me rendant visite et me parlant
De tout et de rien. Les années
Ont vite passé, tous les deux mariés,
Des enfants, toi à Dakar ou Paris,
Moi à Chicago, notre destin prit
Des chemins différents, des années
Après, dans la joie des réunions
Annuelles et de fortes émotions
Nous-nous revîmes pour parler
Du présent et du passé. Le temps avait
Vite passé et sans le moindre oubli
Notre amitié gardait toute sa vie.
J’écris ce poème en pensant à toi
Mon ami, étendu sur le lit sans voix
Luttant pour vaincre la paralysie
Qui a attristé tous tes vieux amis.
Qui de Bordeaux, Bruxelles, Chicago,
Montréal, Le Caire, Rio de Janeiro,
Los Angelos, Bâle, suivent de loin
En présence de ta famille, tous témoins
De ton difficile combat. Poursuis,
Cher Toto, ton combat sans bruit
Pour toi, tes enfants, tes sœurs
Et ton frère,hardiment sans peur.
Nous sommes de fragiles roseaux
Qui avons besoin d’amour, d’eau,
Et je te dis que l’amitié c’est bien beau.
