Dans des monts très lointains existe une fontaine Qui roucoule sans fin ses drilles sibyllines; Son eau, tel un nectar, abreuve notre Reine, Notre Mère Nature, souveraine et féline.
C'est là que par un jour béni de tous les dieux J'étais le coeur gonflé d'un amour infini Pour une fée venue embraser mon esprit; Tendrement nous allions, enlacés tous les deux...
Au détour d'un chemin elle vit cette eau vive Aux reflets chatoyants de ses yeux d'améthyste, Et se penchant alors, de ses mains en calice,
Elle tendit vers moi, ô suprème délice, La fraîche gorgée d'eau de l'espoir qui vivra Et je bus dans ses mains, les mains de Larisa.
