La nuit désormais chapeaute le prunier blanc Et les belles du bordel exhalent leur nectar d’orchidées Dans ce monde sans espoir, à forte fluidité Les rêves se brisent sur les parois abruptes du couchant.
Comme un fil de cerf-volant dans un fiel, elles se noient Le clos des chambres insalubres, le bruit des corps Comme des nuages immobiles sirotant les caresses athanor Pas de temples de vertus, ni de palais de luxembourgeois
Comme une valse de papillons sur des fleurs séchées Le printemps du coucheur avec sa queue de faisant Sur l’image sainte d’une femme, lâche sa fiente de mécréant Toujours et encore l’adage de l’argent, infidélité.
Les ombres se raccompagnent sans la honte suspendue Sur le macadam capitale d’une pluie de nacre sous la lune Sous le ciel automnal, les hérons blancs cherchent des tunes A longueurs de nuits, quelqu’un vient prendre les ingénues.
La vie des belles des bordels, à la dérive des pavés blancs Même jubilés, à la tombée des jours elles mutent En cadavres raclures de matelas fuyants que l’on culbute Par noms gravés d’un murmure sans plus rien de glamour.