Dans la chaleur d’orient, le vent bleu galope Il érode les roches des montagnes qu’il astique Dès l’aube, il les caresse, chevauche mystique Et la roche devient sable d’antilope.
Derrière les oreilles de l’Afrique ivoire Le vent blanc du sud se fait discret Et pourtant il vibre soulevant quelques baquets Affolant le zébu qui terrassé se laisse choir.
Mais les vents violents du soleil capricieux Habillent de deuil les herbes qui se meurent Attendent alors les pluies d’été, ces hommes en pleurs Que la foudre et le tonnerre guérissent ce monde pierreux.
Moment de solitude après le feu d’artifice Les brumes de chaleurs salissent les belles chaussures L’éclat du vrai de l’homme devient mauvais augure Quand la paume des mains inflige le sacrifice.