Il se met à la barre et aborde la langue Cap sur les sentiments, la révolte où l’amour. Sur les flots de la vie, le poète navigue, Ecope sur le papier, les pleurs de son cœur lourd.
Se fiant à l’amer de son vécu, il part, En trouvant son allure dans ses émotions, Se sert de l’air du temps pour unique radar, Et tangue entre prose et versification.
Il largue les amarres destination humeur, Ses états d’âme révèlent l’amplitude de son œuvre, En louvoyant au gré de ses peines et bonheurs, Le rythme des saisons, l’aide dans ses manœuvres.
Il offre vers et rimes à la rose des vents, Et même si les embruns de ses amours déçus Mouillent quelques syllabes, les autres s’ensuivant Hisseront un sourire, qui prendra le dessus.
Il embraque les mots pour faire face au grain De ses colères qui, fraîchissent malgré lui, Sitôt que l’injustice croise son chemin, Vent debout il dénonce, s’insurge et traduit.
Et quand trop abîmé aux écueils de la vie, Avant que de sombrer, il dérive sur la feuille, Les reflets de son âme dans ses poésies, Resteront à jamais, échoués dans un recueil.
