Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Charly LELLOUCHE

Elément Taire et Comment Taire

Il suffit de se taire et c'est élémentaire,
Arrêter d'exploser en vide commentaire ;
On écrit pour rien dire, on étale sa haine,
On se fait anonyme et chacun se déchaîne.

On porte l'estocade et on se fait bravade,
On a cru en l'ami, on reçoit la ruade,
Menaces de punir comme un gamin en classe,
Et l'adulte ébahi défie le temps qui passe.

On fait des ronds de jambe, à chacun on veut plaire,
Certains ont mis le feu en guerre nucléaire,
Ils n'ont rien d'autre à faire et les voilà sur terre
S'inventant invités en jouant le mystère.

Puisqu'on veut tout salir, on envoie la menace,
On aime tout casser en une hargne tenace,
Et, pour assassiner, on fouille les poubelles ;
S'ingénier à haïr, ça ne rend pas plus belles.

On est bien sûr coupable et on cherche la faille ;
On hurle à l'hallali, diable belle trouvaille !
On ne sait trop que dire et on renvoie l'insulte
Avec gloire et honneur, le dragueur se veut pute.

Mes textes les plus beaux, la femme les inspire,
Si c'est prostitution, j'accepte de l'écrire.
J'ai su être fidèle en une vie de père
Et je sais le respect que l'on doit à la mère.

Lors l'étalon vit libre en aucune contrainte,
Il défie l'horizon sans nulle peur ni crainte.
Je fais ce que je veux, quand je veux… jalousies ?
Je garde mes chansons, vous laisse à vos envies.

Et puis, ne vous déplaise, les femmes sont maîtresses,
Certaines sont quittées et d'autres sont traîtresses,
Mais sachez la plupart me sont restées amies,
Sans nulle ambiguïté, celles qu'on garde à vie.

Ça semble soulager les rives d'amertume !
Oui j'adore chanter Aznavour et j'assume.
Oui j'aime d'amitiés qui sont indéfectibles
Et mes inspirations vous sont bien indicibles.

J'ai fait rimer l'amour, la douceur d'un visage,
Un tableau d'amateur, les bleus d'un paysage,
Une rue de Paris et aussi mes croyances,
Les yeux de mes enfants, mes païennes errances.

Bien sûr il est facile à mon coup de colère,
D'offrir en son venin les accrocs de vipère.
Et si tous les aigris, pervers et pauvres types
Ont mes éclats de rire, adieu tous les polypes.

J'ai quelque part appris qu'il faut lire en sa glace,
Nos injures et défauts que l'on projette en face.
Si je m'accepte pute alors qu'on s'interroge
Qui en les détracteurs se trouve en première loge.