Quand le soleil s’enfuit se cachant de la Dame, La lune auréolée de sa couronne d’or Qui vient tout doucement car Pierrot la réclame ; Il voudrait rester là auprès de ce trésor.
Avant de s’en aller il regarde sa cour Qui brille pour elle sur la voûte céleste, Il rêve de danser dans ce ballet d’amour Lui le si beau Hélios saurait être modeste.
Et il en oublierait la couche de Thétis Pourtant qui de la mer est la plus belle nymphe ; Séléné est sa sœur il n’en est point épris Mais pour la protéger se changerait en lymphe.
Et c’est à cet instant que le poète émerge Du brouillard journalier qui l’avait engourdi, S’armant de sa plume et d’une page vierge Le souffle de la nuit le rendant érudit.
Du moins il le croira durant toute la nuit Et il vous contera les plus belles chimères Que les astres en brillant éclaireront pour lui, Sa Muse soufflera ses pensées éphémères.
