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Capucine BARILLET

Chaque seconde est un cri

Comment en arrive t-on à « c'est fni »
Quand celui qui nous laisse est celui pour qui on vit.
Il est celui pour qui on a écrit
Celui qui nous a rendu jolie.

L'avenir n'est qu'un mot vidé de sens
Et dans notre désir de retour en arrière, on se sent à contr
Et chaque seconde sans lui devient un cri.

Nos paupières ne s'ouvrent plus bien
Trop lourdes du chagrin assassin.
L'apathie nous remplit, elle est notre refrain
Et se vide et se brise notre coeur cristallin.

L'avenir n'est qu'un mot vidé de sens
Et dans notre désir de retour en arrière, on se sent à contr
Et chaque seconde sans lui devient un cri.

On s'enterre car notre amant nous a privé d'air,
On est soudain seul, mou et creux dans sa chair,
Rien. Pas une lumière. Rien. Rien ne s'éclaire
Cela semble durer quand on l'aurait voulu éphémère.

L'avenir n'est qu'un mot vidé de sens
Et dans notre désir de retour en arrière, on se sent à contr
Et chaque seconde sans lui devient un cri.

Il est encore là chaque soir
Quand dans le noir, on croit le voir.
Il est encore là dans chaque rêve, si illusoire
Mais au réveil, il n'a laissé la place qu'au désespoir.

L'avenir n'est qu'un mot vidé de sens
Et dans notre désir de retour en arrière, on se sent à contr
Et chaque seconde sans lui devient un cri.