Derrière les roseaux de la dune Au sable pailleté de diamants Ton corps est un temple ondoyant Où tremble l'ombre des ramures Au souffle salin du parfum des grèves.
Je veux me noyer dans tes prunelles. Dans tes iris je vois une mer bleue Où mon image devient alcyon, Le ciel s'y mire sans nuages.
Dans tes pupilles clignotent des étoiles Tels des phares pour les anges. Dans les plis inachevés de tes lèvres S'ébauche comme une promesse.
Le soleil ardent de ton regard Vient de rallumer mes mornes cendres ; Que mes sueurs d'extase Emportent mes pudeurs!
Je prie tes cheveux d'ambre De m'inonder d' effluves enivrantes Et qu'alors tendre la main j'ose Pour caresser ta beauté déclose, Immarcescible fleur, Déesse des sables.