Vos
poèmes

Tu bois trop, Gainsbarg
Naviguant par tout temps
Sur les flots alambiques
Flottant sur les reflux chaotiques
De l’ivresse alcoolique

Tu chantes encore poivrot
Ton amante crie haut son désaccord
Mais ton corps pense bistrot

Retors, soûlard, tu te bagarres
Avec dérision et désarroi
Contre des oies désabusées
Les bras battant l’air
Les pieds et les jambes de travers

On te castagne et cogne
On te bastonne et frappe
Mais tu captes rien à la situation
T’es une épave en perdition

Tu chantes encore poivrot
Ton amante crie haut son désaccord
Mais ton corps pense bistrot

Ton bide se gonfle de verre
Et la bile te ronge les viscères
L’heure est arrivée de crever
La gueule six pieds sous terre
Où les vers meule tes os

T’es mort d’avoir trop chanté poivrot
Il te reste à être un bon terreau
Pour nourrir plantes et coquelicots.