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Ben THIAULT

Ecorché

J’ai condamné mon cœur
En cueillant cette fleur,
J’ai embrassé le malheur
En lui parlant des heures.
Désormais je suis ailleurs
Dans une meurtrière torpeur
Et personne pour prendre ma main,
Je cherche mais en vain.
Mes yeux sont plus que pleins
Et c’est la tristesse que j’étreins.
Mon être erre sans fin
Dans la douceur d’un matin.
A ce monde il n’y a de sortie,
Juste se dire qu’un jour sourira la vie,
Dans un point de non retour infini,
Même si mon existence n’est finie
Que le bonheur pourra dire oui,
Même si inlassablement il me fuit.
Dans ma nuit, aucun écho
D’une aide et de ses mots
Pour répondre à mes maux.
J’ai le cœur gros,
A ne plus distinguer le beau
Me noyant dans la tristesse et ses flots.
Débordant de souffrance,
Je perds enfin conscience,
Dans mon indifférence
Devenue instants de silence.
Désormais avec seule compagne l’errance,
Je capte ma vie et ses nuances.
Je demeure solitaire
A devoir me taire
Pour ne pas me faire
Jeter la blessante pierre.
J’aurai beau avoir toutes les prières,
Il n’y aurait pas de retour en arrière.
Alors je marche, à espérer
Que par une douce journée,
Se présentera l’être désiré,
Celle qui pansera mes plaies.
Je ne sais si je la trouverai,
Peut être que je la manquerai.
Mes pas peuvent dériver,
Je ne pourrai plus les contrôler
Lorsque mon cœur de battre aura commencé.
Mes yeux peuvent se poser
Sur la beauté et son immensité
Mais je veux éternellement les garder fermés.
A trop les ouvrir,
J’ai su ce qu’était gémir,
J’ai découvert le sens du mot martyr,
Frôlé et injecté celui de mourir.
A présent m’est insensible le plus gracieux sourire
Source d’un mot désormais trop présent : souffrir.