Je réveille les morts, pour que vive la langue Et m’écrie, fougueux : « Sortez de vostre gangue, Feu les mots ! E final, sourdes s, soyez ouïs Qui, avecque le temps, vous êtes amuïs !
Soyez doncques, françoys, de mes sonetz ung hoste ; Oncq ne craignez, pardieu ! qu’ung jour je vous en oste. Que le graphisme vieil icy touve rempar Et l’archaïsme fol depose son nectar ! »
Si je faiz parvenir jusques à mes poëmes De nostre parler beau les moult anciens emblèmes, C’est afin d’exhiber le charme d’iceluy
En dévoilant les traictz cachés de son visaige. Et comment sauras-tu qu’évolue langaige Si tu ne lis jamais que les mots du jourd’huy ?