Ô Nuit, je te rejoins, et une fois de plus Dans tes draps de satins, tu attends ma venue Ô douce Nuit, de ton manteau je me revêts Moi qui suis nu, seul, et qui n'ose te parler Je me tiens les épaules, comme pour ne laisser choir Ce manteau fait d'étoiles couvrant mon désespoir.
Ô Nuit, que tes frissons me transpercent le coeur Ô Nuit, pour qui je me damnerais haut en pleurs Nuit de mes cauchemars et nuit de mes chagrins Je me sens coupable de ce sort qui est mien A peine je m'allonge, je ne suis que regrets Ô Nuit, mais qu'ai-je fait pour ne savoir pleurer ?
Dis-moi, Ô Nuit, pourquoi mes rêves les plus beaux Mêlés d'amour, de tendresse et de sensuel S'envolent quand Morphée, caché dans le Chaos Surgit tel un vautour assoiffé de ma chair Et, sortant de ma tête ces scénarii mortels Ne me laisse que l'envie d'en finir sur la Terre ?
Ô Nuit, je ne dors plus, je cherche des réponses Que mon simple esprit ne sait en trouver l'once J'aimerais dire adieu à toutes ces chimères Et en parler enfin comme si c'était hier Ô Nuit, je te rejoins, et une fois de plus Demain tu seras loin, mais mon coeur, lui, fendu...