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Athanase BELLEJONC

A Ma Seule Amour

A Marie-Laetitia...

Dessous nos pieds, herbe rase et terre boueuse;
A nos côtés résonnait un large cours d'eau;
Sifflait le vent sur le grand tertre, dans mon dos.
Bien charmant décor d'une pièce fiévreuse.

Encore haletants de cette éreintante course
A la Liberté, loin des funestes gardiens
Qui entravaient nos lèvres et liaient nos mains.
-Courir sans relâche et aller boire à la source.

S'éloigner d'eux pour quelques infinies minutes,
Pouvoir enfin, sans oeillères, nous contempler.
Bas ton masque ! voilà ta beauté quintuplée
Que Pan ne saurait moduler sur sa flûte.

Oh ! qu'en ce jour tu me paraissais éternelle...
Ta main dans la mienne et mon sein contre e tien,
N'est-ce pas l'Infini qu'ont goûtés nos coeurs chrétiens
Dont nous brisions la plainte sempiternelle ?

En ces instants, pas même la chute de Rome
N'aurait su entacher nos doux embrassements;
Front contre front, puis, dans un léger froissement
Nos lèvres se pressèrent. -Parfum de marum.

Sentir contre ma joue ta fine peau de pêche;
Est-ce l'Amour, cette impression d'Eternité ?
Est-ce l'Amour quand l'on sent l'Immortalité ?
-Nos regard enivrés, plus rien ne les empêchent !

Fugace et somptueuse osmose de nos âmes...
Caban contre caban, Ô fugitive femme !