Écoute le ton, la mélodie de la nuit, Une nuit éclairante et un silence de mort, Qui tisse ses chants telle une araignée. Les fils de sa toile scintillent à la lueur des étoiles, Chantent la douceur des perles de nuit, Pleurent à la nuée arborescente de l'aube.
Écoute le ton, la mélodie de la nuit, Quand les mots virevoltent dans son âme, Tels des feuilles automnales, emmenées, Jetées, dans le tourbillon sans sommeil, Balancées et valsantes sous la lune maladive.
Écoute encore le ton, la mélodie de la nuit, Qui meurt d'ennui, dans la pénombre D'une larve de lune, d'un parterre d'étoiles, Quand les vers s'égrainent à la mesure d'un violon, Dont les cordes telles une armées de lierres, Composent à l'ombre des sous-bois, La tendre et terrible mélodie de la nuit.
