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Antoine-Mathieu VERNANT

XLII Bis

Tu ne me dis plus rien, mon âme solitaire,
Tu ne me dis pas, où ton coeur bien trop pourri,
Va se cacher de tristesse dessous la terre,
Pour soigner son amour, tout rouge et tout meurtri.

Les vers ont coulé jusqu’à l’ouïe de cet Ange,
Sa douceur a bercé dans ce fleuve de clarté,
Un aspect particulier, parfois même étrange
Pour faire apparaître une monstruosité.

Que ce soit dans ma tête ou dans la plénitude,
Que ce soit dans mon sein ou dans ma certitude,
Son pouvoir si fier me hante comme un marteau.

Parfois il frappe et prend la pire des formes,
Il se déguise, bien caché sous un manteau ;
Et dit « je suis l’ange, la Muse et la Madone. »

18/07/2000