Voyage en pointillé sur rails métallisés, Un moulin égaré aux ailes éplorées Une église moussue à l’imposant donjon Et tombant du ciel bleu, le soleil en rayons, La rivière ondulant sous la verte frondaison Et l’ombre se reposant sur l’accueillant gazon Pendant qu’à s’enrouler s’essoufflent les blés mûrs, L’hirondelle a tôt fait de cisailler l’azur. Les ardoises abandonnent leurs soutanes de curé Pour des tuiles roussies aux rouges sulfurés, Les jours se sont tissé des longueurs éphémères Pour recueillir, précieux, le parfum des chimères, Les essieux ont crissé, le voyage se termine Et la brise nous révèle la douceur angevine. Le rideau se referme, la journée épuisée S’en retourne oublier sa vie en pointillé.