Vos
poèmes

Dans la foule des décibels
S’hypothèquent les ultrasons
Des langages Tour de Babel
Les sourdines d’une chanson

L’instant s’avale en souvenir
Comme un dessert gaufré de miel
Un chocolat prêt à tenir
Ses éclats non-artificiels

Dans l’avenue des retrouvailles
Chaque pas devient un festin
Un saxo réduit la grisaille
D’un macadam chagrin-matin

Une guitare danse encore
Pour balleriner la présence
D’un sirtaki mordu aux corps
En torsadant ses révérences

Aux intersections des clameurs
Clignotent des feux lumineux
Sémaphores offre-bonheur
En tapis rouge cotonneux

L’instant s’emporte en supplément
Comme un pourboire sur la vie
Exonéré de ces tourments
Indigestes pour les envies

Dans l’usine de la grand nuit
La chaîne a tourné sur l’heureux
La Seine a noyé tous les bruits
Pour se consommer dans nos yeux !