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Alexis LARCHANT

Cinquième lettre : Si aride que soit la terre (1)

Ma pauvre amie, Tu viens d’ouvrir
La dernière de mes lettres.
Ne pleure pas. Je vais mourir,
Ce soir, ou bien demain peut-être.

Nous sommes seuls, et acculés,
Et nous n’avons pas d’autre issue
Que de nous rendre ou de tomber ;
Nos vies sont donc déjà perdues…

Nous sommes quelques officiers
Et une quarantaine d’hommes ;
Nous, qui nous savons condamnés,
Nous nous voyons tels que nous sommes.

Nous partageons le même sort ;
En attendant l’heure dernière
Ou nous vivrons la même mort,
Nous disons la même prière.

Je ne serai pas le premier
Qui ait sacrifié sa vie
Pour préserver la liberté
De ceux qui viendront après lui…

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