Les travées se chevauchent, les regards se croisent, Des sentiments divers croissent dans la pénombre; Chaque vague déferle sans un bruit. Les phrases Paraissent s’égarer au silence du nombre.
Je trace dans ces voies un trait rouge écarlate, Pour pouvoir revenir en arrière à jamais. Je l’incruste au plancher, je creuse, évide et gratte; Lorsque je me retourne il est annihilé.
Je ne peux qu’avancer à l’aveugle et, timide, Je dois tout surveiller, le moindre effleurement. Je balance mes bras devant moi, dans le vide, Mais jamais je ne touche un être plus aimant.
Je voudrais que deux yeux me voient tracer ma voie, Qu’ils me sourient, m’aident à saisir au présent, Qu’ils éclairent ma route, y amènent la joie, Me fassent oublier qu’il n’y a rien devant.
