Dans l’éclair du matin, dans les rayons allants, Je puise dans mes vœux pour ne pas dérailler. La haine vous attire et l’amour est violé, Lorsque le jour déroule un spectacle luisant.
J’espère et je m’agrippe aux yeux des beaux chemins; (Quelques vies, quelques voies méritent l’amitié) Je me débrouille toujours pour ne pas tomber Dans la désinvolture ou le projet malsain.
Mais lutter est usant, et le monde infini; Sans cesse les sirènes démoniaques chantent, Et l’on se risque vite à la vieille tourmente De ceux qui ont coulé, sans être repenti.
Ainsi la nuit me garde et me rénove un peu; Reconstruisant le beau qui se trouve en chacun. Les yeux fermés revoient ou créent la peur pour l’un, Quand le cerveau, pour l’autre, reprend tout en mieux.
La nuit je ris de moi, je ris de tout autour; Je cherche sans savoir ce que l’inconscient veut, L’obscurité m’amène à oublier les yeux; La nuit je vis d’autant que je meurs chaque jour.