Si tu savais combien tu me manques aujourd’hui, Chaque jour esseulé me rend plus exécrable, L’existence sans toi m’est juste insupportable; J’ai l’impression de vivre à cent-mille ans d’ici.
Dans un lieu futuriste où tout est désolé, Où l’air sans ton parfum me brûle les poumons, La lumière est partout mais il n’y a plus un son Et tout ce que j’y vois est mort ou desséché.
Tout n’est que sable autour, le monde a dépéri ; Les quelques survivants qui vivent en cet endroit Racontent que la Terre était belle autrefois, Jusqu’à ce qu’un jeune homme l’ait anéanti.
Il essaya d’abord d’éradiquer la vie, Puis il brûla les bois, les forêts et les champs, Il finit par polluer tous les océans, Ensuite il s’en alla dans l’espace infini.
On dit aussi qu’il n’était pas un méchant homme, Simplement malheureux d’avoir perdu la foi En un monde où sa belle ne reviendrait pas Disparue depuis longtemps, oubliée des hommes.
Certains disent avoir vu le jeune amoureux Errer seul et perdu par des nuits étoilées, Recherchant son amour dans les nues éthérées, Pleurant en permanence des larmes de feu.
Et ce sont bien ses larmes que l’on voit filer Dans le ciel, au-dessus, lors de nuits sans nuages; Et tant que l’on verra ces si tristes présages, On saura qu’il cherche encore sa bien-aimée.
Je continue ma vie, le présent reste sombre Et je ne t’oublie pas, je n’ai aucune trêve, Mais je ne serai pas le jeune homme du rêve Que j’ai fait chaque fois que j’ai revu ta tombe.
