Tous les hommes parlent à dieu car les mots sont divins Voyageur immobile comme tous les écrivains Amoureux des jardins et quelquefois devin Le poète lui chante joyeux comme le vin
Pour peindre un paysage il prend des mots troublants Des galets ronds et blancs où l’eau va ruisselant Des bambous frémissants, comme un rideau qui jase L’ambiance est zen feutré comme un morceau de jazz
Cet œil ouvert et rond sur un lac endormi C’est l’arche d’un pont de bois qui dans l’eau réfléchi Entre les nénuphars étalés au soleil Ces taches de couleurs des poissons qui sommeillent