Volant en formation inventant des figures Ces artistes acrobates des beaux jours sont l’augure Tels des alfas jets en prenant tous les risques Elles rentrent de voyage de la lointaine Afrique
Pour tout bagage elles n’ont sur elles que leur plumage Elles bâtissent leurs nids sous les toits des villages Chaque jour durant l’été elles se donnent en spectacle Et leur exhibition ne tient pas du miracle
Elles volent au ras du sol leurs ailes frôlant les herbes Puis remontent dans les nues où elles éclatent en gerbes Les ailes ouvertes comme des branches de ciseaux Chassant les moucherons les petits vermisseaux
Elles virevoltent dans le ciel volant en parallèles Descendant en piqués remontant en chandelles Dans un vol incessant un ballet continu Visant les moucherons invisibles à l’œil nu