Derrière le miroir déformant Mon amnésie me fait la nique Au porte manteau des rêves J'ai suspendu mon trench beige Aux murs gris de ma honte J'ai accroché quelques tableaux Qui se voudraient te refléter Toi la Déesse insaisissable.
T'es-tu déjà vue dans la glace Tout ton âge qui fout le camp Ta cigarette entre les dents Tu déshabilles jusqu'à ton âme Satisfais ton besoin de drame Avec cette impression de commettre un délit.
Pleins de tout ce mystère Tes yeux qui se figent sur moi En appellent à ma vanité Tu n'as rien fait pour que je t'aime Et je ne peux songer qu'à toi Je sais qu'il existe un enfer Mais il n'est pas là où on croit Il est partout où tu n'es pas.
Je t'aime Mais le monde n'en a rien à faire Et puis toi aussi tu t'en fous Et puis toi aussi tu affiches Tout ton mépris pour ma passion Au mur de mes lamentations.
Devant ce mausolée de pierres Me voilà seul avec moi-même Avec ma page blanche pour écrire Maintenant que je ne souffre plus que de souffrir.