Vos
poèmes

C'est à Verdun
Que les hommes tombent un par un;

Et c'est à Vaux,
Que les hommes sont des oiseaux

Sur lesquels on tirerait
Sans qu'ils puissent se sauver.

Les morts et les obus
Jonchent le sol perdu.

La neige rouge et blanche s'y ajoute
Couleur de sang elle me dégoûte.

Je n'ai qu'un seul réconfort
Ce qui arrive du fort :

Voyant venir de l'arrière des pots de miel frais
Les soldats ne peuvent s'empêcher

De regretter que ce met si exceptionnel
Soit réservé pour leur Noël

Les morts des charges meurtrières
Reflètent ce qu'est la Grande Guerre

Sur douze cent, Vingt revenaient
Sur vingt aucun ne tenait.

J'espère que ce poème sera découvert
Là où, dans le froid je l'ai gravé,

Au milieu de nulle part, dans les morts et la terre
Dans une église de la RFV.