Jésus de Nazareth. Sainte Couronne sur ta tête, Stigmatisé et flagellé, Condamné puis crucifié.
De tes prunelles suppliantes, Surgit ta douleur apparente. Nous restons là à te contempler, Attendant ton procès.
Indécis et solitaire, Tu portes en toi un cœur austère. Debout sur le chemin du Calvaire Nous te faisons nos dernières prières.
Mais quelles sont les véritables motifs, De ces lésions versant un rouge vif ? Tortionnaires auraient-ils craché dans le calice ? Débordant du sang de la Passion du Christ.
Si arrangeant de s'en laver les pattes ! Tandis que la foule déchaînée choisissais Barrabas, Point de mea culpa pour Ponce Pilate Quand l'une des deux faces de Jésus mourra.
Cette conscience posthume devenue le christianisme, Tel est l'héritage de tes prédications et exorcismes. Psaumes ou blasphèmes, dépeignent ton omniscience, A travers un cimeterre, tu vis le monde et la souffrance.
Six pieds sous terre, redevenu poussière. Deux mille douze années de prières. Surmontant toutes époques et toutes peurs, Le monde n'en est pas devenu meilleur
Derrière mes songes, le mensonge du mot justice, Derrière cette croyance du Christ, un Crucifix. Destin, est-ce toi qui a orchestré ce sacrifice ? Destin, pourquoi cet œil tel un cyprès nous fixe ?
