Il n’est adressé qu’à un seul lecteur. Celle dont il a été inspiré. Mais ton désir D’y jeter un coup d’oeil me fait t’offrir Une dédicace.
À toi.
Pendant que le coucou attend Dans un creux ou parmi les souches Que la nuit tombe en silence, Dans quelque nid avant qu’il ne se couche, Au milieu des herbes font leurs mariages En volées les cailles et les perdrix, Au ciel les colombes font des images Et partout de l’Amour on entend le cri. Sur le chemin lentement descend Alors une femme aux seins nus, Un homme surgit on ne sait comment Et lui adresse ses paroles émues. Comme dans un panier jaune, une corneille Sur le cornouiller, toute muette et calme, De son grand bec noir épouille Toutes ses pensées et toutes ses plumes. Peut-être ainsi, avec habileté, Dissimule-t-elle sa jalousie Au lieu de faire comme moi je fais : Écrire et me dévoiler en poésies.
* * * L'auteur de ce poème en langue bulgare est IVANKO NIKOLOV (1933 - 2002).
Recueils de poèmes en bulgare : - Post-scriptum (1992), - Tant qu’il pleuvait dans mon vieux cahier (1995), - Atelier (1996), - Ciel lacustre (1996), - Reflets invisibles (1998), - Poésie lente (1999).
Et en français : - Surtout (1996), - Paroles de cyprès (1997). Edition bilingue - français et bulgare - dans la revue "Les Lettres Bulgares", vol. 1 - 1997. (site : http://pismena.net.co.nr)
Roman : Moi, Ilyou le Voïvode (1997 et 1999).
Traductions du russe en bulgare des poèmes de Sergheï Essénine(1895-1925): - Moscou des tavernes ou mon Sergheï Essénine (1996), - Un fils de chiens (2001), - Le Verbe terrestre m’appelle (2002).