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Mustapha MOULOUDI

L'ultime recours


Alger le 08/11/2006

Lorsque le cœur est bien accroché à sa bonne place,
Il est difficile de ne pas comprendre ces jeunes
Que nous voulons destinataires et en même temps
Gardiens du flambeau autant de la foi que de la
Confiance et surtout dignes porteurs des valeurs
Que nous avions de nos parents, hérité et que nous voulions

A la mémoire des haragas morts noyés en haute mer.

L’ultime recours.

Maman, prolonge ta nuit
Au loin, tes enfants fuient.
Plie, sans eux tu te détruis
Continue de brûler les nids.

Berceau de celui qu’ils ont élit
Quatre jours et quatre nuits
Dans un hangar, entre amis
Sans sortir, dehors l’ennemi.

Non ce n’est pas une blague
Epines d’oursin plus algues
Sans armes et sans bague
Ils affrontent les vagues.

Pour rien par tous, accusés
Trop naïfs pour être rusés
Barque vétuste, abusés
Petit moteur bien usé

Boussole, n’en parlant pas
La forêt garde leurs pas.
Le courant, les entraînait
Des rues, ils se souvenaient.
De tout regret, dégagés
A leurs amis ils songeaient.
Sur le chômage, se venger
Travailler et revenir se ranger

En haute mer, survint la casse
Le cœur changea alors de place.
Implorant dieu pour sa grâce
Au loin un bateau, passe.

Les heures ne comptaient plus
Chavirant vers l’inconnu.
Le destin les ayant reconnu
Mit sur leur route des inconnus.