Quand la nostalgie te prenait aux tripes Tu nous décrochais ta guitare Et durant des heures tu chantais De Brel à Brassens, un répertoire Plutôt classique, sérieux, grave, presque triste, En nous oubliant carrément dans ton monde lyrique !
Avec ta prestance, ta guitare, et ta voix, Tu aurais pu cent fois faire trembler l'Olympia, Mais tu as crû avoir d'autres chats à fouetter Que de chercher ailleurs la célébrité.
Et pourtant du haut du Salève, Admirant Genève à tes pieds, Tu aurais fait frémir d'aise Tous ceux que tu as aimés.
Les petits parisiens auraient sans doute apprécié Cette voix chaude et grave que Vétraz écoutait, Chaque fois plus heureux mais tristes également, Que ne puisse émerveiller le monde, ton talent !
Dédé, le pote des grandes virées, L'homme à la moto, soixante-huitard déclassé, Quand tant de mélodies peuvent si bien se chanter, A t-on le droit de rester effacé ?