Au printemps, on peut conter fleurette, Ecouter le chant des petits oiseaux. Ici ou là, vivre la disette Sous la guerre, recouvert d’oripeaux.
Devant les écrans, le printemps couleurs Expose les cruels malheurs du temps, mêlés aux facéties de beaux rieurs, Au carnets mondains des nouveaux amants.
La guerre, les génocides, les morts Ne font recette que de brefs instants. Il en faut toujours plus et même encore, Pour le vrai tableau d’un nouveau printemps.
Les oiseaux sifflent comme des bombes, Pour bercer la paix de fureurs noires, Qui roucoulent comme des colombes Aux oreilles de mortes mémoires.
Enfants, vieillards, femmes et hommes nus, Le printemps des saisons se réchauffe, D’un soleil sableux sur vos corps en vue, Cadavres sous une frêle étoffe.
Incantations printanières, la vie, Sur une Terre réchauffée de sang, Respire un souffle de joie et d’envies. Le climat est doux devant les écrans.