Le vent marin et celui du désert Emportent au loin les pleurs et les cris. Les nations, en leur stérile concert, Masquent l’identité des Gazaouis.
Des millénaires, sur des cailloux secs, Au bord d’un Jourdain que le temps tarit. La mer s’ouvre en un récit intrinsèque, Que des fois aveugles au loin charrient.
Les religions du livre de nos peurs Inventent des prophètes et un dieu, Marchands de mort et grands bonimenteurs, Qui s’affrontent à jamais en tous lieux.
Des milliers de dieux et de déesses Tous aussi incongrus et ignobles Flattent les humains en leurs faiblesses, Qu’ils soient de la vulgate ou plus nobles.
Inventions mystiques avant la télé, Motifs de guerre ersatz du dur réel, Les dieux, en religion argumentés, Donnent corps aux délires les plus cruels.
Narrations mystiques, cœurs travestis, Mélange de fois métissées de pleurs, Le livre culbute tous ses non-dits En violence des plus belles saveurs.
Gazaouis chante comme impéritie Des hommes et femmes de tous pouvoirs. La mort pour seule ligne de survie ! Surtout ne rien faire, s’attendre et voir.
Dieu n’a jamais de belles manières, Quand ses trop fanatiques religieux Prennent la guerre pour seule prière. Palestine ! La terre pour seul enjeu.